Depuis
la naissance de l’Imperium, les Space Wolves ont montré
les crocs contre tous les ennemis de l’Empereur. Le nom de ce
chapitre, célèbre parmi tous ceux de l’Adeptus Astartes,
ainsi que ses actions d’éclat sont connus d’un bout
à l’autre de la galaxie. Aussi sauvages que déterminés,
les Space Wolves sont des experts du combat rapproché, toujours
à la recherche de la gloire sur le champ de bataille. Ils ne
vivent que pour se battre et la peur de mourir n’a aucune emprise
sur eux. |
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Origines
Le credo impérial est enseigné sur des centaines de
milliers de mondes, et même si certains détails varient,
il est unanimement reconnu qu’il y a de cela des millénaires,
l’Empereur de l’Humanité marchait à la surface
de Terra. Ses hauts faits unifièrent les hommes dans un âge
d’or spirituel et les légendes narrant sa grandeur sont
racontées dans toute la galaxie depuis des siècles.
Les cryptes du Librarius Sanctus renferment de nombreuses vérités
conservées par les archivistes de l’Adeptus Astartes
depuis que l’Imperium existe. L’une des légendes
les mieux entretenues concerne la venue au monde des Primarques.
Au sommet de sa gloire, l’Empereur était presque omnipotent,
mais ne pouvait cependant se trouver en plusieurs endroits à
la fois et la lumière qui irradiait de sa personne ne pouvait
illuminer tous les recoins sombres de cette galaxie. Ainsi il créa
les Primarques, des fils nés de son sang, des modèles
vivants qui dépassaient les humains sous tous les aspects.
Chacun d’entre eux était destiné à devenir
un meneur d’hommes, un guerrier dont la puissance serait tempérée
par la sérénité et la sagesse.
On ignore encore la raison pour laquelle les Primarques se retrouvèrent
séparés. La théorie qui prévaut affirme
que leurs incubateurs des laboratoires de Luna furent dispersés
dans la galaxie alors que les Primarques n’étaient encore
que des embryons. la seule certitude au milieu de tout ce mystère
est que l’Empereur utilisa à la suite de cet événement
les gènes des Primarques perdus comme base pour créer
des humains améliorés par la manipulation génétique,
les Space Marines.
Chacun de ces guerriers était bien plus fort qu’un soldat
humain ordinaire, et c’est avec l’aide de ces troupes
d’élite que l’Empereur avait l’intention
d’unifier les systèmes solaires. Les Légions Astartes
furent créées à l’image de leurs Primarques,
comme celle des Space Wolves, qui allaient bientôt acquérir
la renommée.
De nombreuses informations concernant l’héritage des
Space Wolves sont connues grâce aux travaux de Gnauril l’Ancien,
contemporain de l’ancien roi fenrissien Thengir. Ses sagas ont
été transmises oralement sur des continents n’ayant
pas l’usage du langage écrit, et le fait que de tels
témoignages aient survécu à plusieurs millénaires
témoigne du respect que les fenrissiens manifestent envers
leur mythologie. Les récits de Gnauril, dont beaucoup détaillent
les premières années de Leman Russ, sont depuis longtemps
passés dans la tradition de Fenris.
L’un des enfants Primarques fut retrouvé loin au nord-ouest
de cette galaxie, sur le monde glaciaire isolé nommé
Fenris. Il va sans dire que les températures extrêmes
de son climat auraient presque immédiatement coûté
la vie à n’importe quel autre être. Il semble hautement
probable que le Primarque ait été adopté par
une louve fenrissienne, Leman Russ lui-même ayant mentionné
à plusieurs reprises se liens de parenté avec les loups.
Freki et Geri, les loups qui accompagnaient Leman Russ, étaient
très certainement ses frères de portée et avaient
grandi en même temps que lui.
La saga de Gnauril dite “l’Ascension du Roi des Loups”
nous raconte comment, dans les rigueurs de l’hiver, le jeune
Primarque accompagna sa meute lors d’un raid contre un village
proche. Courant à quatre pattes et suivi de loups hurlants,
il saccagea l’entrepôt du village pour se repaître
de quartiers de viande salée. Les loups furent attaqués
par les villageois avant d’avoir pu emmener de quoi nourrir
leurs portées affamées, et le Primarque se battit avec
férocité pour permettre à ses compagnons loups
de prendre la fuite Les villageois exigèrent de leur suzerain,
le Roi Thengir de Russ, qu’il les débarrasse de cette
menace et une battue fut organisée “avec du poison sur
se flèches et des couteaux aiguisés qui traversaient
le chêne.”
De nombreux loup de la meute du Primarque moururent transpercés
par les lances et les flèches des chasseurs. Même la
louve vénérable mourut une pointe fichée dans
la gorge en défendant sa tanière, emportant les vies
de cinq chasseurs avant de finalement succomber à ses blessures.
Voulant défendre le corps de sa mère malgré les
flèches acérées plantées dans son dos,
l’enfant-loup fut épargné, ligoté avec
les entrailles récupérées sur les cadavres des
loups de sa meute et mené devant Thengir.
la saga continue en décrivant les détails du premier
contact entre le Primarque et le Roi de Fenris :
“A
la nuit tombée, l’homme-loup fut libéré
de ses entraves et le Roi ordonna à la créature
féroce de demander grâce en rampant comme un chien.
La bête étrange se leva alors de toute sa hauteur
et poussa un rugissement si profond que certains des plus jeunes
hommes durent quitter le hall. La créature au regard
fou cracha du sang mêlé de poison au visage de
Thengir, une lueur de noble fierté au fond des yeux.” |
Durant les années
qui suivirent, l’enfant-loup fut confié à la charge
du Roi en personne. il apprit à manier la hache, à pêcher,
et seulement ensuite à parler. Le Primarque fit rapidement
preuve de maturité, intégrant toutes sortes de connaissances
à une vitesse incroyable. Il fit preuve d’une aptitude
naturelle au maniement des armes et ne souffrait aucun rival au combat
à mains nues. Aussi prompt à rire de bon cœur qu’à
chanter (faux, selon Gnauril), le Primarque réalisa un jour
qu’il était plus humain que loup, lui qui était
bien supérieur aux deux réunis. Lorsqu’il se vit
remettre par le Primarque une hache gagnée en combat singulier
contre le Champion de sa Garde, Thengir se dit en lui-même que
le jeune homme était destiné à la grandeur. Un
soir, le Roi Thengir jugea qu’il était grand temps que
le Primarque, qui s’exprimait désormais avec éloquence,
reçoive un véritable nom.
Et c’est ainsi que pour la seconde fois naquit Leman des Russ.
Les faits de la jeunesse de Leman Russ sont surtout parvenus aux oreilles
des érudits par ouï-dire. Sa renommée se répandit
rapidement dur les terres de Fenris, dont les légende le décrivent
arrachant un chêne de la terre et le cassant en deux sur son
dos devant les armées des ennemis du Roi pour les faire fuir
et épargner une bataille à ses hommes, ou clouant à
la seule force de se bras un mammouth fenrissien au sol avant de le
faire rôtir et de le dévorer en entier pour son dîner.
A la mort de Thengir, la question de sa succession ne se posa même
pas et c’est le Roi Leman qui monta sur le trône.
A la veille de chaque solstice d’hiver, dans les halls du Croc,
la forteresse-monastère des Space Wolves, les Prêtres
des Runes récitent avec force détails la saga de Leman
Russ. Tous les Space Wolves la connaissent par cœur, et les légendes
sont transmises par les Prêtres aux jeunes Griffes Sanglantes
avec le plus grand soin. C’est de cette manière que la
saga de Leman Russ a été conservée intacte jusqu’à
ce jour.
Du fait de leur tradition orale, la légende suivante n’a
jamais été couchée sur un quelconque manuscrit
par les Space Wolves, mais l’introduction clandestine d’un
enregistreur vocal au Festin de l’Errant par l’Inquisiteur
Chalfont, invité à la table de Cormack Wolftongue, a
fourni aux scribes impériaux matière à élaborer
la transcription qui suit :
“Il
advint ainsi que Russ devint Roi de tout Fenris. Son jugement
était aussi solide que son bras et nul n’aurait
pu lui disputer son autorité.
Nul homme, nulle bête ne surpassait le Roi des Loups.
Nulle tribu ne s’opposait à ses armées.
Dans son Royaume, hommes et loups vivaient en harmonie.
Sa cour était emplie des plus farouches seigneurs de
guerre et des plus belles vierges. Les récits de
ses exploits se répandaient comme des feux de forêts,
et il ne fallut pas longtemps pour que les yeux de Terra se
tournent vers lui.
Si
grande était la renommée de Russ que le Saint
Empereur de Terra se déplaça pour rencontrer le
Roi des Loups,
Convaincu au plus profond de son âme que ce chef valeureux
était l’un de ses fils.
Il savait que Russ ne se plierait pas à sa loi sans avoir
été battu en duel.
L’Empereur était confiant en sa propre force et
pensait qu’un tel défi ne lui apporterait aucune
gloire.
Car qui pouvait surpasser un dieu vivant ?
Qui aurait pu soutenir la présence du meneur de l’Humanité
?
Et c’est ainsi que les immenses vaisseaux de l’Empereur
traversèrent le ciel
Et gagnèrent le centre de la mer des étoiles
Pour se poser sur le sol dur et froid de Fenris quelques années
après l’ascension de Russ sur le trône.
L’Empereur,
vêtu d’une longue cape, pénétra la
cour du Roi Leman Russ
Par une caverne au sud de son domaine
Son aura divine était cachée aux yeux des courtisans
curieux
Et sa constitution imposante masquée par des runes de
confusion.
Son visage était à moitié dans l’ombre
de sa capuche,
Il portait dans sa main le bâton de chêne de l’errant,
Mais à un œil aiguisé, sa nature ne pouvait
être dissimulée,
Et les grands loups de Fenris gémirent au passage de
l’étranger.
Assis
sur son trône de chêne,
Leman Russ tenait une flasque du plus fin hydromel dans une
main et la patte d’un ours rôti dans l’autre.
Fréki et Geri, les Loups Jumeaux, se reposaient près
de se pieds nus, et une grande mare de sang luisait à
la lumière des torches autour de la base de son trône.
La cour revenait de la chasse, et n’apprécia guère
l’interruption du festin.
L’étranger s’approcha du bois noueux du trône
et de son occupant gargantuesque, et se tint là, regardant
droit dans les yeux de Russ qui dominait l’assemblée.
Le silence se fit lorsque le grognement du Roi des Loups se
réverbéra sur les murs de la pièce.
Freki s’était levé, les babines retroussées,
Geri se prouva plus aisé et plus sage que son frère.
Le regard de l’étranger ne fléchit pas pour
autant devant le courroux de leur maître.
C’est
alors que l’étranger proposa un défi,
Laissant le choix au Roi sur la nature de l’épreuve.
S’il gagnait, l’étranger n’exigeait
rien de plus que le droit de boire à la droite de Russ
lors du festin.
Les rires de la maisonnée résonnèrent sur
les boucliers pendus au plafond, car tous autant qu’ils
étaient avaient trouvé présomptueuse sa
suggestion.
Russ dit à l’étranger que s’il perdait,
il devrait rester à son service toute une année
durant.
L’étranger accepta immédiatement.
Le Roi des Loups ne voulut pas interrompre un excellent festin
:
Il défia alors l’errant de manger plus que lui.
La nourriture fut amenée sur de vastes boucliers de bronze,
et l’étranger mangea beaucoup, consommant en vérité
bien plus que les autres guerriers présents sans marquer
une seule pause.
Mais lorsqu’il releva le nez de son plat, Russ terminait
son troisième auroch,
Dont les os gisaient autour de lui, nettoyés de toute
trace de viande.
En rotant dans un bruit de tonnerre,
Russ sourit à son adversaire, révélant
ses crocs à la lueur des torches.
L’étranger acquiesça.
Mais
le Roi prenait grand plaisir à mener cet affrontement,
Car il avait réalisé que l’étranger
à la cape brune avait l’esprit d’un fenrissien,
Il défia alors le nouveau venu de boire plus que lui.
La seconde épreuve commença au son d’une
corne,
Mais lorsque l’étranger eut atteint le fond de
son sixième tonneau d’hydromel fenrissien, il ne
trouva plus rien à boire.
Le Roi des Loups avait englouti les boissons de l’assemblée
entière,
Assez pour saouler une Grande Compagnie dans son intégralité.
Une lueur de colère apparut dans l’œil de
l’errant.
Il
lui fallait donner une chance à Russ d’être
jugé à sa juste valeur.
Si celui-ci ne trouvait de plaisir que dans la dérision
et la moquerie,
Comment aurait-il pu reconnaître ce guerrier gorgé
d’hydromel comme son fil perdu ?
De dépit, l’étranger traita Leman Russ d’ivrogne
et de glouton,
Capable de rien d’autre que de se remplir la panse.
A
ces mots, un silence de mort tomba sur l’assemblée.
Personne n’osa même respirer lorsque le Roi des
Loups se leva de toute sa hauteur,
Écrasant sous ses pieds les restes de son repas baignant
dans le sang.
Russ tira sa grande épée et monta en grognant
sur la table du banquet, Comme si le dernier défi n’avait
eu aucun effet sur lui,
Et sa cour recula comme un seul homme.
Le temps sembla s’arrêter lorsque l’Empereur
de l’Humanité se débarrassa de sa cape,
Révélant à tous sa véritable apparence,
Plus grand qu’aucun des hommes présents dans la
pièce, auréolé de lumière et vêtu
d’une armure aux ornements d’or.
L’Empereur Dieu sauta d’un bond sur la table de
banquet.
Son épée scintilla lorsqu’elle fut tirée
de son fourreau orné de pierres précieuses.
Dans un rugissement qui fit trembler les murs de sa cour, le
Roi des Loups d’élança vers lui.
Et le combat s’engagea entre ces deux titans parmi les
hommes.
L’Empereur
se battit avec moult grâce et précision,
Ses gestes fluides comme de l’eau et son bras trop rapide
pour que l’œil puisse le suivre.
Le Roi des Loups attaqua avec moult force et fureur,
Mais resta concentré contre cet adversaire qui surpassait
de beaucoup tous ses précédents ennemis.
L’or éclatant de l’armure lustrée
de l’Empereur reflétait la lumière vacillante
des torches et l’éclat des yeux de milliers de
spectateur.
La peau du Roi des Loups luisait de sueur et de sang.
Ses cheveux emmêlés flottaient tout autour de lui.
La
vitesse et la passion dont faisait preuve Russ dans ses attaques,
Fusions parfaites de prouesses martiales et d’une concentration
totale,
Suffirent à convaincre l’Empereur qu’il avait
face à lui l’un de ses fils perdus.
Faisant décrire à son gantelet énergétique
un arc aveuglant,
L’Empereur frappa Russ en plein visage.” |
(La transcription indique
qu’à ce point de l’enregistrement, une clameur
monte de toute la salle, car ce passage de la légende semble
être la cause de grande réjouissance dans l’assemblée,
dont tous les membres ont évidemment déjà eu
connaissance de la chute).
“Pour
témoignage de la robustesse du Seigneur Russ,
Il fut capable dans l’heure de recouvrer ses esprits,
Ayant rapidement récupéré d’un coup
qui aurait tué tout autre mortel.
Russ avait tout de même mal à la tête,
Ce qui était plus le fait de l’ingestion de grandes
quantités d’hydromel fenrissien
Qu’une conséquence de son duel.
Néanmoins, c’est en affichant un sourire radieux
que le Roi des Loups
Jura fidélité à l’Empereur de l’Humanité
venu le chercher jusque sur Fenris.” |
Les archives de l’Imperium
mentionnent en effet que lorsque ses origines furent établies,
Leman Russ se mit au service de l’Empereur : son entraînement
fut très rapide et il ne lui fallut que quelques semaines avant
d’être jugé digne de mener ses armées. Leman
Russ fut alors présenté aux guerriers dont le système
génétique portait son empreinte, et c’est ainsi
qu’il devint Père, Progenitor et Seigneur des Space Wolves
de l’Adeptus Astartes.
Leman Russ endossa alors son nouveau rôle de Primarque des Space
Wolves et se vit remettre une armure bénie à trois reprises
par l’Empereur lui-même. Son épée à
deux mains fut remplacée par Mjalnar, la légendaire
lame de givre dont les dents reprenaient le dessin de la mâchoire
du Grand Kraken Gormenjarl et dont le tranchant, proclamait-on, aurait
pu fendre la pierre glacée des montagnes de Fenris. La Légion
des Space Wolves accepta d’obéir sans discuter à
l’imposant Roi des loups et durant les années qui suivirent,
ses guerriers devinrent comme des fils pour Leman Russ.
Avec le temps, tous les Primarques prirent le commandement de leurs
légions respectives. Les archives de l’époque
nous parlent d’un âge d’or de conquêtes au
cours duquel les armées de l’Imperium menèrent
sans cesse leur quête pour apporter à la galaxie la lumière
du Dieu-Empereur. Au plus fort de chaque bataille, Russ plongeait
dans la mêlée pour vaincre tous ceux qui lui résistaient
et tout au long des longs conflits de la Grande Croisade, les Space
Wolves et leurs alliés les loups furent toujours en première
ligne. Russ marchait à la tête de sa Légion, massacrant
tous ceux qui osaient se tenir en travers de sa route, et sa venue
était annoncée par le hurlement lugubre des loups de
sa meute.
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L’Hérésie
d’Horus
Les actions de Russ rencontrèrent un tel succès que
ses campagnes le menèrent dans les coins les plus reculés
de la galaxie, à de nombreuses années-lumière
du Segmentum Solar. Des milliers de mondes furent conquis au nom de
l’Empereur, et il semblait que l’Âge d’Or
ne toucherait jamais à son terme, jusqu’à ce qu’Horus,
Primarque frère de Russ et Progenitor des Lunar Wolves, ne
se détourne de la juste voie tracée par l’Empereur,
ce qui allait balafrer l’univers à tout jamais.
L’Hérésie d’Horus fut une période
de guerre totale où l’Imperium fut scindé par
un fossé creusé dans le sillage d’Horus, dont
la traîtrise et la tromperie détournèrent pas
moins de neuf légions de Space Marines, que ce fut par la contrainte
ou par la corruption.
Les Space Wolves ne participèrent pas pour une grande part
à la défense du Palais de l’Empereur assiégé
par les forces du Chaos, mais leur rôle fut déterminant
dans les premiers temps de l’Hérésie d’Horus,
qui virent la naissance de la rancune inextinguible entre les Space
Wolves et les Thousand Sons.
A la différence des Space Wolves, les Thousand Sons étaient
obsédés par leur tradition écrite et certains
de leurs ouvrages récupérés depuis nous ont beaucoup
appris à leur sujet. On y trouve des textes sur la déchéance
de la Légion, comme la chute de Prospero, mais tous sont empreints
de l’amertume de leur défaite. Dans ces parchemins, les
Space Wolves sont dépeints sous leur plus mauvais jour, toutefois,
en comparant les faits décrits avec les légendes des
Space Wolves remontant à cette époque et en mettant
certains événements en parallèle, il est possible
de se faire une idée assez précise des causes profondes
de la rancune entre ces deux légions.
Magnus le Rouge était un géant parmi les hommes, bien
plus grand que tous ses frères Primarques. Ses cheveux et sont
teint étaient d’un rouge livide, mais son trait le plus
remarquable était un énorme œil cyclopéen
planté au milieu de son front : là où les hommes
dits normaux avaient deux yeux, Magnus n’en avait qu’un
seul. Sa force était décrite comme égalant celle
de Russ, mais il préférait passer son temps à
apprendre les connaissances antiques que l’art de la guerre.
Ses particularités physiques ne firent jamais l’objet
d’aucune remarque de la part des Primarques car après
tout, Sanguinius était ailé et la bouche de Leman Russ
laissait entrevoir ses crocs. Néanmoins le Roi des Loups craignait
que le Chaos n’ait pénétré l’âme
du géant, mais l’Empereur ne voulut pas entendre parler
de telles suspicions, car Magnus était l’un de ses propres
fils.
Lors des événements qui menèrent finalement à
l’Hérésie d’Horus, il est dit que Magnus
le Rouge envoya un message psychique à l’Empereur, dont
on ne peut que supposer qu’il le mettait en garde contre la
trahison d’Horus. Que ce message ait été ou non
de grande importance, il révéla tout de même l’ampleur
des pratiques des Thousand Sons. L’Empereur refusait de croire
qu’Horus, son fils préféré, allait le trahir,
et lorsque Magnus, le Primarque aux cheveux flamboyants, envoya son
avertissement par connexion psychique, le meneur de l’Humanité
fut ébahi de constater que les recherches de Magnus l’avaient
conduit à maîtriser des arts interdits et blasphématoires.
A ses yeux, les Thousand Sons s’étaient intéressés
aux mystères qu’il valait mieux laisser dormir et s’étaient
aventurés de leur plein gré dans les ténèbres.
Les explications de Magnus ne suffirent pas à calmer l’Empereur.
Russ crut voir ses soupçons confirmés et son insistance
persuada l’Empereur que Magnus était le traître,
et non pas Horus. Horrifié, il ordonna à Russ de se
mettre en route immédiatement vers le monde natal des Thousand
Sons. Le Roi des Loups rassembla donc sa légion et se prépara
une fois de plus à partir en guerre. Prospero était
alors l’image même du paradis, dont le paysage était
parsemé de hautes tours de glace et d’ivoire, de magnifiques
jardins et de lacs à la surface paisible. Russ tait persuadé
que ce vernis de civilisation et de culture cachait les racines du
mal car, à ses yeux, tout érudit, scribe ou psyker s’aventurait
dans les profondeurs du Chaos en s’abreuvant à la fontaine
des savoirs interdits. Le Roi des Loups n’avait pas le choix,
il savait qu’il devait suivre à la lettre les ordres
de l’Empereur et mettre à bas les Thousand Sons.
Après une série de bombardements expéditifs,
les troupes du Roi des Loups tombèrent sur les habitants de
Prospero. La férocité de l’attaque des Space Wolves
fit qu’ils s’enfoncèrent au cœur des terres
jusqu’à la capitale, mais la prescience des Thousand
Sons leur permit de préparer à temps leurs défenses,
et lorsque es Space Wolves parvinrent enfin aux portes des plus importantes
citadelles, les fils de Magnus le Rouge étaient là et
les attendaient de pied ferme.
La bataille qui s’ensuivit fit rage jour et nuit, les Space
Wolves se jetaient avec fureur sur les Thousand Sons qui se défendaient
avec autant d’acharnement. Selon tous les récits qui
en furent donnés et même si les détails sur les
actions des deux camps ne concordent guère, le conflit entre
les deux légions dura longtemps et tourna au carnage.
Finalement, malgré toute leur sagesse, les Thousand Sons ne
purent soutenir la colère de la légion des Space Wolves
au grand complet. En première ligne se trouvait Jorin Bloodfang
et la Treizième Grande Compagnie, composée de ceux qui
avaient adopté l’aspect bestial du Wulfen et qui, lorsque
les combats gagnaient en intensité, se transformaient en créatures
mi-homme mi-loups. L’étendue du carnage que provoqua
le Treizième Compagnie ouvrit une brèche dans les lignes
des Thousand Sons et les pâturages autrefois verdoyants de Prospero
furent rougis par le sang. Les guerriers de Magnus tombèrent
progressivement, leur nombre fondant comme neige au soleil sous les
assauts intensifs des Space Wolves. Ils ne craignaient pas pour leurs
vies et se battaient jusqu’au dernier souffle pour protéger
leur savoir et leur planète.
La perte des Thousand Sons est narrée dans la Complainte de
Prospero qui, même si sa véracité est remise en
question, reste le seul témoignage de l’acte maléfique
du Primarque cyclopéen.
“Du
haut de sa tour, Magnus voyait les corps de ses fils être
déchirés par les loups barbares de Russ. Les
hurlements de la meute résonnaient à ses oreilles,
perturbant sa concentration, brouillant ses protections psychiques
et le conduisant à l’orée de la folie.
En bondissant de son trône d’ébène,
il leva les mains au ciel et rugit en implorant une aide qui
sauverait sa légion et ses travaux. Comme si quelque
chose avait entendu l’appel du Cyclope, le ciel s’assombrit
et l’air se chargea d’une énergie étrange.
Le corps de Magnus s’en fit le réceptacle et
se déforma en même temps que son âme. Du
haut des balcons de sa citadelle, il observa le paysage de
douleur qui s’étendait devant lui et poussa un
long cri.
Par
centaines, les FIls de Russ perdirent la raison lorsque la
magie de Magnus s’abattit sur eux. Des éclairs
multicolores déchirèrent le ciel et firent griller
les sauvages Space Wolves escouade après escouade.
Tels des champignons, d’innombrables mains à
dix doigts sortirent du sol même de Prospero et agrippèrent
aux chevilles les guerriers bestiaux qui continuèrent
pourtant de se battre, leur soif de sang les rendant insensibles
aux défenses surnaturelles qui entouraient maintenant
les citadelles.”
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On présume que
l’histoire se poursuit par le combat titanesque entre Russ et
Magnus, conté du point de vue des Space Wolves dans la légende
appelée “le Combat des Géants”
consignée par le Seigneur Inquisiteur Bastalek Grim (1087345.M4I/5586741.P12)
“Magnus
s’élança sur le champ de bataille.
Le sol ravagé se liquéfiait presque sous les pas
du géant
Tandis qu’il se gorgeait du sang des Space Wolves Qui
tombaient tout autour de lui.
Là où se posait son regard, même le Long
Croc le plus résistant mourait dans l’instant.
L’orbe sur son front brillait d’une lueur surnaturelle,
Et ses cheveux roux étaient hérissés par
les énergies qui parcouraient son corps.
Cette abomination n’était plus le digne fils de
l’Empereur.
Leman
Russ se dégagea de la mêlée pour intercepter
cet adversaire monstrueux.
Alors qu’il se tournait vers lui, Russ saisit l’un
des traîtres par la gorge
Et le lança vers le visage de Magnus
Dont le regard mortel fut ainsi occulté pendant un instant,
et c’est en faisant preuve d’une vitesse spectaculaire
Que Russ chargea le géant écarlate.
Mais cela ne suffit pas.
Le
géant bougeait plus vite que ne le laissait supposer
sa taille,
Et son poing s’écrasa sur la poitrine de Russ,
fracassant la plaque pectorale
et enfonçant des éclats de céramite dans
le cœur de Russ.
Le Roi des Loups demeura inébranlable.
Saisissant le bras que Magnus levait pour l’abattre une
fois de plus,
Russ fut soulevé à hauteur du visage du géant
et lui porta un coup dans l’œil.
Le rugissement de douleur poussé par Magnus sembla fracasser
les cieux,
d’où se mit à couler un épais sang
noir.
Russ
saisit sa chance, ses bras se refermèrent autour de la
taille de Magnus aveuglé.
Soulevant le Cyclope du sol, les dents serrées dans l’effort,
Le Roi des Loups lui brisa le dos.
Les Thousand Sons, voyant le corps de leur Primarque jeté
à terre, tournèrent les talons et s’enfuirent.
Mais alors que Russ levait Mjalnar pour porter le coup de grâce,
Magnus prononça un mot de pouvoir et dans un râle
, s’enfonça dans le sol.” |
Les récits varient
grandement quant à la conclusion de cette bataille épique.
Certains affirment que les sorciers des Thousand Sons ouvrirent un
portail vers le Warp, préférant se jeter dans la gueule
du Chaos plutôt que de subir la colère des Space Wolves,
d’autres clament que lorsque sa proie lui échappa, Leman
Russ fit le serment de détruire cette légion. D’autres
encore affirment que les traîtres furent transformés
en esprits par leur dieu tutélaire pour les protéger.
Quelques certitudes demeurent : les Thousand Sons ne furent pas détruits,
parvenant à préserver une grande partie de leurs connaissances,
et Magnus ne fut pas tué, car ses serviteurs et lui ont depuis
ce jour écumé l’Imperium. La Treizième
Compagnie, celle des Wulfen, se lança à la poursuite
des fuyards et c’est depuis cette époque que les archives
impériales n’en ont plus trace. Le Grand Anneau des Space
Wolves honore cette perte par une pierre muette (cf. “Observation
du Croc” par Erasmus Bosch, Inq.8726/M40), et la Treizième
Compagnie n’a jamais été reformée depuis.
|
La
Disparition de Russ
Une fois par millénaire, le Dreadnought Bjorn Main Terrible est
tiré de son sommeil sans rêves. Les Prêtres des Runes
du Chapitre s’assemblent autour de lui et écoutent les
antiques sagas avant d’être interrogés sur leur savoir.
Le texte qui suit est une transcription fidèle du récit
de Bjorn sur la disparition de Leman Russ, enregistrée par Vagnai
Ravenmane en 7662/M35.
“Le Festin de l’Ascension de l’Empereur se déroulait
aussi bien qu’à l’accoutumée. Des milliers
de Ses fils célébraient Sa victoire finale sur le Traître.
Les torches qui illuminaient les murs étaient comme des étoiles
dans le ciel de la nuit, et nos chants s’élevaient tout
aussi haut. Les rires et les cris de joie résonnaient dans tous
les halls. Présidant aux festivités, entouré de
ses amis les plus proches, se tenait le Roi des Loups en personne, Leman
Russ.
Le Grand Primarque grimpa à nouveau sur le chêne brut de
la table de banquet séculaire sur laquelle il avait combattu
l’Empereur des siècles auparavant, menant un combat désespéré
pour préserver sa vie et son honneur. Une par une, toutes les
voix rauques se turent. Les discours de Russ étaient légendaires.
Les secondes s’écoulèrent et devinrent des minutes.
Le Grand Hall était aussi silencieux qu’une tombe et tous
les regards étaient fixés sur Russ.
Mais le Primarque ne dit rien et son corps resta de marbre. Nous qui
étions les plus proches de lui pouvions voir ses grands yeux
jaunes devenus vitreux et ses muscles de fer tendus à l’extrême.
Le murmure de ses guerriers s’éleva lentement dans tout
le hall. Au nom du Grand Kraken, que se passait-il ? Etait-ce simplement
une plaisanterie ? Notre Roi bien-aimé allait-il partir de son
rire assourdissant et demander qu’on lui serve à boire
? Etait-ce un défi, ou quelque chose de bien pire ? Nul ne pouvait
le dire et nul n’osa le demander.
Soudain, Russ tomba lourdement à genoux, le bruit retentissant
se réverbéra sur les murs du hall et ramena le silence.
Il se tourna alors vers ses plus fidèles serviteurs et, d’une
voix que personne d’autre n’entendit, pas même moi,
donna ses instructions. D’un air accablé, il s’adressa
à l’assemblée, et ses mots restèrent gravés
dans l’âme de chacun des Space Wolves présents. Puis
Russ et ses suivants tournèrent les talons et sortirent du Grand
Hall. moi seul, le plus jeune de tous les favoris du Primarque, fus
laissé derrière.
Alors, chaque année son couvert fut dressé au banquet,
et chaque année sa corne fut remplie au cas où il reviendrait,
mais sept années longues et douloureuses s’écoulèrent,
et Russ ne nous était toujours pas revenu. Le temps était
glacial, et certains disaient même que le pire de tous les hivers
faisait rage à l’extérieur des murs cette nuit où
les Seigneurs Loups prirent leur décision. Si Russ ne revenait
pas vers nous, c’est nous qui allions partir à sa recherche.
Désigné comme Loup Suprême, j’ai mené
les Space Wolves dans la quête de leur père, et c’est
ainsi qu’a commencé la première Grande Chasse.
Les compagnies ont embarqué sur leurs vaisseaux et vogué
loin sur la Mer des Étoiles. Raconter ces batailles et la découverte
de mondes serait en vérité bien long, sauf pour une veille
de solstice d’hiver. Mais nos recherches furent vaines et bien
grande fut la tristesse lorsque prit fin la première Grande Chasse.
L’esprit de Russ reviendra donner des visions à un vénérable
Prêtre des Runes et parler à son oreille. Ses paroles seront
alors les paroles de Russ en personne, et c’est alors que reprendra
encore une fois la Grande Chasse. Même si aucune n’a pour
l’instant atteint son but ultime, de nombreuses victoires ont
été gagnées et bien des tâches glorieuses
accomplies au nom de Russ. Il nous reste le réconfort de ses
dernières paroles : il finira par revenir vers nous. Pour la
bataille finale. Pour l’Heure du Loup.” |
Monde
Natal
Fenris est un monde dur et sans pitié, pris pour l’éternité
entre le feu et la glace. Cette planète se situe à l’extrémité
nord-ouest de cette galaxie et ses habitants restent purs de corps et
d’esprit malgré la proximité de l’Œil
de la Terreur. Vue de l’espace, la vaste majorité de Fenris
est couverte d’océans gelés, et les parties émergées
sont principalement de petites îles de terre et de glace. Lors
du très rigoureux et très long hiver fenrissien, les océans
gèlent entièrement et couvrent la planète d’une
carapace blanche.
Asaheim, un petit continent, est la seule partie des terres qui ne dérive
pas et conserve sa position au fil des années. La planète
décrit autour de son soleil une course à l’orbite
très aplatie ; la conséquence directe en est que le climat
de Fenris passe du froid mordant d’un hiver qui dure la plus grande
partie de l’année à une chaleur étouffante
lors de ses étés. Même dans la partie où
Fenris est la plus proche de son astre, son continent reste intact,
bien qu’il soit ravagé par des explosions de lave et des
rivières de magma. Les plaques tectoniques se chevauchent, créant
de nouvelles chaînes de montagnes et des abîmes qui strient
la surface de la planète. Pourtant, au milieu des banquises flottantes
et des forts courants marins, survivent les hommes de Fenris.
Les ravages du climat de Fenris, cruel et inconstant, ont endurci ses
habitants ainsi que sa faune. Les élans géants aux bois
majestueux et tranchants comme des rasoirs ou les énormes mammouths
capables d’écraser un homme comme s’il s’était
agi d’un insecte sont dangereux, et une observation attentive
a révélé que les prédateurs de Fenris qui
chassent ordinairement les animaux cités plus haut font quant
à eux partie des plus féroces prédateurs de la
galaxie.
Des dragons et des wyrms survolent les îles à la dérive
en flottant sur les courants d’air chaud et nichent dans la chaleur
géothermale des cavernes. Des serpents de mer hantent les profondeurs
des mers, ainsi que des krakens : ces terrifiantes créatures
tentaculaires peuvent atteindre plusieurs kilomètres de long
et l’illustre Magos Biologis Anatole Leviticus a émis la
théorie que ces “krakens”, dont on dit que Leman
Russ en captura un, pourraient être les survivances d’une
invasion tyranide infructueuse.
Les ours blancs, animaux sauvages aussi pesants que des requins des
neiges et presque aussi imprévisibles que le blizzard, parcourent
la toundra gelée et détruisent même les plus gros
bâtiments pour se nourrir de leurs occupants. Mais le plus dangereux
de tous les prédateurs de la planète reste le loup fenrissien
: la taille de ce monstre au pelage est généralement celle
d’un petit cheval mais peut atteindre celle d’un char, et
cet animal fait preuve d’une intelligence singulière. Une
brève série d’expériences a prouvé
que sa morsure peut marquer le plastacier; cependant, le plus effrayant
est que cet animal vit et chasse en meute, ce qui laisse peu de chances
à ses proies de s’échapper.
Étant donné le fait que de nombreux Space Wolves portent
des fourrures de ces créatures après les avoir tuées
à mains nues, la puissance des guerriers de Fenris ne tient pas
de la simple conjecture. Seuls les plus braves survivent sur un monde
où le danger est omniprésent, c’est pourquoi les
Space Wolves ne redoutent aucune planète dans toute l’immensité
de la galaxie. |
Organisation
Contredisant les recommandations du Codex Astartes, le chapitre des
Space Wolves est divisé en douze Grandes Compagnies, chacune
menée par un Seigneur Loup qui n’en répond qu’au
Loup Suprême en personne (position occupée par le célèbre
Logan Grimnar durant ces huit cents dernières années).
Chaque Grande Compagnie possède ses propres quartiers, ou “tanière”,
à l’intérieur du Croc, la forteresse des Space Wolves.
Cet édifice d’acier haut de plusieurs kilomètres
domine les chaînes de montagnes d’Asaheim, et on en parle
comme de la place-forte la mieux défendue de l’Imperium,
en dehors du Palais de Terra lui-même. A presque tout point de
vue, chacune des Grandes Compagnies est un corps de troupes indépendant,
ayant des arsenaux, ses vaisseaux, ses forges et ses coutumes qui lui
sont propres. Les Grandes Compagnies tirent leurs noms de celui du Seigneur
Loup qui les dirigent. Lorsqu’un Seigneur Loup meurt au combat,
un autre est choisi pour le remplacer, et la Compagnie se recréé
autour de lui, ce qui donne à ce chapitre une structure de commandement
fluide (le taux de mortalité des Space Wolves est sans surprise
très élevé du fait de leur goût pour le combat
rapproché, même si quelques Seigneurs Loups particulièrement
vigoureux ont parfois vu leur millième année). Chaque
Seigneur Loup choisit un symbole tiré de la mythologie de Fenris
comme son sceau personnel, et c’est ce symbole qu’arbore
la bannière de la Compagnie.
Dominant les Grandes Compagnies, on retrouve la maisonnée du
Loup Suprême, composée de tous les plus grands héros
du chapitre, Prêtres des Runes, Prêtres de Fer, Prêtres
Loups et Dreadnoughts. L’insigne du Loup Suprême reste toujours
le même : le Loup qui Court la Nuit, qui fut l’emblème
personnel de Leman Russ. |
Patrimoine
Génétique
Le matériel génétique des Space Wolves est unique
et souvent mortel. Le potentiel effrayant du premier gène à
être implanté à un Fils de Russ en puissance est légendaire
et a coûté la vie à des centaines de guerriers de
Fenris ; ceux qu’il ne tue pas, il les transforme en monstres aux
babines écumantes.
Le Canix Helix est toutefois indispensable car sans cette part essentielle
de l’héritage de Leman Russ, les autres gènes ne peuvent
pas du tout être implantés par la suite. Malheureusement,
son codage génétique contient un certain nombre d’acides
qui ne sont pas synthétisés dans le corps humain, et leur
effet sur l’aspirant Space Marine peut s’avérer désastreux.
Les effets de ce gène commencent à apparaître lorsque
le candidat est abandonné dans le froid et doit se frayer un chemin
jusqu’au Croc. Des bouleversements s’opèrent alors
dans le corps et l’esprit du guerrier, qui régresse à
un état primal où ses os se déforment et fusionnent
en certains endroits, où son corps se couvre de poils et où
son seul désir est de se gorger de sang chaud et de dévorer
de la viande crue. Lors de la transformation, sa masse corporelle augmente
à peu près de quatre-vingts pour cent et des crocs atrophiés
poussent de ses gencives. Alors que son corps n’est plus que douleur,
le guerrier doit en plus réussir à surmonter les effets
du gène. Les nuits de Fenris sont peuplées de créatures
sauvages nommées les Wulfen, qui sont en fait ceux qui n’ont
pu contenir la sauvagerie de leur nouvelle nature. Devenir un Wulfen est
véritablement synonyme d’échec.
Si l’aspirant parvient à retrouver sa route jusqu’au
Croc au milieu des nombreux prédateurs, des crevasses et des glaciers
battus par les vents, il reçoit le reste du patrimoine génétique
des Space Wolves, qui stabilise le Canis Helix et achève son introduction
dans les rangs des Fils de Russ. Quelques rares membres du chapitre n’ont
jamais complètement surmonté les effets de ces gènes
et en période de forte excitation nerveuse, retournent à
l’état sauvage qui hante leur structure génétique.
On dit d’eux qu’ils sont affectés par la Malédiction
du Wulfen, et ils sont craints à juste titre. |
Croyances
Les hommes de Fenris entendent dès leur plus tendre enfance des
récits emplis de monstres, de loups courant dans le ciel et de
krakens plus grands que des planètes : fiers de leur tradition
orale, ils ne préfèrent qu’un bon combat à
une bonne histoire. La mythologie de Fenris est peuplée de héros
aux hauts faits, et bon nombre de ces légendes ont trait aux loups
fenrissiens qui peuplent Asaheim. Ces croyances païennes sont dénigrées
par l’Ecclésiarchie, mais les Fils de Russ refusent de les
abandonner même quand leurs crocs se sont allongés et quand
leur peau a été flétrie par le temps. Extrêmement
superstitieux, les Space Wolves partent souvent au combat bardés
de talismans pour leur apporter chance et protection contre les esprits
malveillants.
Au centre de leur système de croyances se trouve Leman Russ qu’ils
considèrent comme étant bien plus qu’un homme et à
qui ils attribuent les actions d’un dieu. les héros sont
tenus en très haute estime, mais aucun autant que leur Primarque,
qui reviendra se battre à leurs côtés lors de la fin
des temps. |
Doctrines de Combat
Les armées des Space Wolves ont une approche de la stratégie
qui diffère grandement de celle de leurs frères Space
Marines et chaque Grande Compagnie comprend plusieurs types distincts
d’escouades, ou meutes, qui remplissent chacune un rôle
différent. Tandis que se déroule la vie d’un Space
Wolf et que ses crocs grandissent, celui-ci s’élève
dans l’organisation du Chapitre. Si sa bravoure est sans faille,
il peut obtenir l’honneur et rejoindre la Garde des Loups ou
même devenir Seigneur Loup.
La plupart des Space Wolves débutent en tant que Griffes Sanglantes,
jeunes guerriers impatients de faire leurs preuves qui chargent les
premières lignes de l’ennemi pour tenter de recueillir
leurs premiers lauriers. Les Griffes Sanglantes sont les troupes de
choc des Space Wolves et le fer de lance de la majorité de
leurs assauts. S’ils survivent à leur nature impétueuse,
ils seront élevés au rang de Chasseurs Gris, rendus
plus sages par l’expérience des combats mais néanmoins
prêts à donner leur vie au nom de l’honneur. Lorsqu’un
Space Wolf atteint un grand âge, que ses cheveux sont aussi
blancs que ses canines sont longues, et qu’il sait rester discipliner
et calme même au plus fort des combats, il devient un Longs
Crocs et se voit confier l’une des armes lourdes de sa Grande
Compagnie.
les plus braves et les plus forts des Space Wolves, après avoir
fait preuve d’un courage exceptionnel ou accompli une prouesse
martiale, peuvent devenir des Gardes Loups et mener des meutes de
guerriers moins expérimentés au combat ou intégrer
la suite de leur Seigneur Loup. Peu sont ceux qui peuvent tenir tête
à ces combattants, porteurs du meilleur équipement issu
de l’arsenal de leur Grande Compagnie les rendant redoutablement
efficaces au corps à corps.
La doctrine de combat des Space Wolves est très loin d’être
aussi rigide que celle des autres chapitres. Ne vivant que pour l’honneur,
il est fort courant que les plus jeunes des Space Wolves abandonnent
volontiers les tactiques classiques pour simplement se ruer la tête
la première sur l’ennemi en hurlant à pleins poumons,
ce qui a eu le don d’agacer de nombreux commandeurs au cours
du dernier millénaire, y compris le Commandeur Stellaire Macharius
qui exprima son mécontentement dans le célèbre
Tactica Ultimatum :
“Les
Griffes Sanglantes des Space Wolves ne mettent pas seulement
en danger leurs propres existences, mais aussi celles de leurs
compagnons d’armes. S’ils sont pressés de
mourir et ne veulent pas prêter l’oreille à
leurs supérieurs, qu’ils courent se jeter dans
la gueule du loup. je ne peux qu’espérer que certains
d’entre eux y perdent la vie.”
|
Loin de n’être
que des fous furieux incontrôlables, les Space Wolves placent
tout simplement le plaisir de se battre au-dessus de tout autre. Il
est de fait que malgré l’aspect simpliste que certains
généraux jaloux de leur succès leur prêtent,
leurs tactiques de bataille se sont avérées indéniablement
efficaces au fil du temps ; le chapitre s’est battu de la même
manière sur des milliers de champs de batailles depuis sa fondation,
et il est peu probable qu’il change sa façon de faire
simplement pour se conformer aux préceptes de l’Administratum.
|
Cris
de Guerre
Ils sont nombreux et varient en fonction des différentes Grandes
Compagnies, mais au moment où un assaut est lancé, la voix
de chaque attaquant s’élève pour se mêler aux
hurlements de sa meute. |